Jazz corner : Elias.
Le 27 aout prochain, le batteur belge Elias (photo de Yakine Hamzaoui) sortira son premier EP composé de cinq morceaux. Cet EP est intitulé "Kaiku".
Elias Devoldere est surtout connu comme l'un des meilleurs batteurs belges de jazz. Il s'est déjà ainsi exprimé dans Nordmann, Hypochristmutreefuzz, John Ghost... Elias a déjà conquis l'Europe avec son talent exceptionnel.
Mais Elias ne se contente pas de jouer dans différentes formations. A 29 ans, il a déjà démontré toute l'étendue de son talent en créant des bandes sons pour des spectacles de danse mais aussi du théâtre, preuve de l'éclectisme de l'artiste.
Avec la sortie de cet EP, l'occasion était trop belle pour faire connaissance aavec Elias.
° Elias, comment es-tu arrivé au jazz ? Comment expliquer cette passion ? "Je suis arrivé au jazz en entrant au conservaatoire. Tout petit, je savais déjà que je voulais être plus tard un musicien. Et très vite j'ai joué du rock. A l'entrée au conservatoire, j'ai du choisir entre le jazz et la musique classique. Le choix n'a pas été difficile mais pas de vibraphone ou autre chose, juste de la batterie. Maintenant je me considère juste comme un musicien de jazz. Point !"
° Et quelle est la place du jazz belge sur la carte ? "Je crois que la scène du jazz belge est bien présente tant dans le monde qu'en Europe. Nous avons beaucoup de groupes intéressants avec entre autres des groupes qui jouent sur plusieurs registres. Ils n'aiment pas être classés, ils font juste de la musique et je crois que c'est la bonne attitude. Il y a en Belgique plein de musiciens créatifs et intéressants dans le jazz mais aussi dans la pop, le rock, l'électronique, la musique expérimentale... C'est quelque chose que nous pouvons être fiers !"
° Tu fais du travail cinématographique, pour des spectacles de danse aussi. Est-ce une approche différente et plus créatrice ? "J'ai fait de la musique pour des spectacles de danse par "accident". J'ai fait une fois et le reste a suivi. Et finalement j'aime bien cela. C'est différent que de faire un album. Tout dépend de ce qu'on ressent, des atmosphères... C'est un dialogue avec quelque chose de visuel et ce sont des paramètres différents. Tu n'essaies pas de faire une chanson mais de créer quelque chose qui va faire entrer les gens dans la performance".
° Ce 27 aout, tu sors ton EP où tu as tout contrôlé (production, chant, instruments...) Est-ce voulu ? "Je voulais quelque chose à moi, quelque chose de plus personnel. Quand vous créez seul, un des bénéfices, c'est que tu ne dois pas faire de compromis avec les autres. Après avoir fait des albums avec les autres, je voulais cette liberté. Maintenant, jouer dans un groupe c'est aussi avoir l'opinion des autres..."
° La sortie de l'EP, tu le considères comme une belle carte de visite pour le futur ou tout simplement l'aboutissement d'un imposant et important travail ? "Quand tu réalises de la matière sous ton nom, cela devient automatiquement une carte de visite. Maintenant, j'avais en moi tant de choses à faire sortir et c'était la musique que je voulais partager. Pour moi, c'est le début de plus de musique. Maintenant, je peux regarder vers l'avant et envisager de faire un album complet. Les concerts arrivent et j'espère jouer bien vite en Wallonie car je pense que c'est la meilleure audience en Belgique".
"Kaiku" d'Elias sort le 27 aout.