"Human Flare", nouvel album pour Alaska Gold Rush.
Le groupe belge Alaska Gold Rush sort ce 29 avril un nouvel album intitulé "Human Flare".
Rencontre avec Renaud Ledru du groupe afin de faire le point sur le groupe, son histoire, ses inspirations, ses attentes...
- Vous décrivez votre musique comme « free folk garage ». Pouvez-vous m’expliquer pourquoi free ?
On a choisi la combinaison de mots « Free Folk Garage » pour décrire notre musique afin de créer un terme unique qui nous représenterait vraiment et de préciser que l'on se situe à un croisement de chacun de ces genres.
Le terme « Folk » est dans les pays non anglophones souvent perçu comme faisant référence à la musique traditionnelle, du style irlandais par exemple, tandis que, nous, nous sommes dans la veine du songwriting folk américain qui a des codes bien différents. On utilise ces codes mais on les triture et les combine avec plein d'autres influences (garage, grunge, post-rock), d'où le mot « Garage » qui montre que notre musique n'est pas toute propre ou calme.
Le terme « Free », c'est pour le côté hors norme de notre musique, car on joue beaucoup sur les dynamiques et les intensités, sur les changements de tempos, les accélérations et ralentissements, ce qui ne se fait pas trop dans la musique actuelle où tout est souvent très cadré et millimétré. On aime quand ça bouge, quand ça vit. L'idée de « Free » vient du « Free Jazz », musique que Renaud adore, qui est un mouvement expérimental du Jazz qui a déconstruit les structures, les notions de rythmes etc. Même si notre démarche n'est pas aussi radicale, on s'en inspire pour aller plus loin dans nos créations. N'étant que deux dans le projet, on est en recherche permanente de nouvelles combinaisons, mais toujours avec l'idée de rester dans le format chanson.
- Vous avez des chansons pleines de poésies et de mélodies, est-ce le cocktail de la personnalité d’AGR ?
Notre musique est basée sur le format chanson : une mélodie, un texte, une histoire. Dans le rock, il y a plutôt des riffs de guitare, quelques phrases accrocheuses mais les textes sont souvent secondaires. Ce qui fait l'originalité d'AGR selon nous, c'est que chaque morceau pourrait fonctionner simplement guitare/voix, car la mélodie et les paroles suffiraient à créer le morceau. Le concept autour du groupe est justement d'utiliser cette base « chanson » et de l'habiller avec plein d'autres idées et influences.
- Avec « Camouflage », le public français vous a découvert. Quelles étaient les réactions de ce public ?
Notre deuxième album « Camouflage » est sorti en 2020 juste avant le premier confinement. On a eu la chance de faire quelques dates en France pendant la période Covid, mais tout ça nous a un peu coupé l'herbe sous le pied. Malgré tout, l'album de 2020 a reçu de super retours dans la presse françaises (dans des magazines genre Rock'n'Folk par exemple). Jouer en France nous rappelle un peu nos débuts en Belgique quand on est tout content de se produire dans de nouvelles salles, de rencontrer un nouveau public sans à priori sur nous et de lui faire découvrir notre musique. C'est sur scène que Alaska Gold Rush vit vraiment et les gens sont souvent étonnés de l'énergie qu'on dégage juste à deux.
Pour ce nouvel album qui arrive en avril, on a pu réunir toute une équipe qui travaille avec nous sur la France (labels, attachée de presse, agence de booking) et cela facilite les choses. Plein de concerts sont d'ailleurs prévus en France et Belgique.
- D’autres tournées dans l’hexagone sont prévues ? Cet été on pourra vous applaudir où ?
On ne peut pas encore annoncer les dates après mai, mais il y aura un peu de tout. Pour l'instant, priorité à la tournée de printemps autour de la sortie de l'album.
A noter que le groupe joue au Botanique le 10 prochain.