Jazz corner : De Beren Gieren.
Le trio belgo-hollandais (claviers / contrebasse / batterie) De Bereen Gieren vient de sortir un nouvel album. "Less is Endless" est le titre de ce nouvel opus composé de neuf titres, des compositions qui souvent sortent des sentiers battus.
C'est en 2009 que ce trio a été créé. Quatre ans plus tard, la reconnaissance arrive et en 2017 c'est la consécration internationale. Faut dire que ce groupe affiche à son palmarès de très belles collaborations de haut niveau.
Ce 10 septembre sort donc "Less is endless", un nouvel album qui devrait les propulser vers de nouveaux sommets.
Nous avons pu poser quelques questions au groupe, histoire de mieux faire connaissance.
° Vous aimez travailler « les structures complexes ». Est-ce une volonté? Une identité? Une occasion de se distinguer ?
Ces structures apparaissent généralement de manière organique. En improvisant sur le matériel écrit, nous arrivons à toutes sortes de variations, que nous incorporons ensuite à la composition. Mais souvent de nouvelles choses surgissent sur scène. Cependant, nous maintenons un certain contrôle; nous gardons la vue d'ensemble. Nous savons quelle est la prochaine étape, où nous allons. Et si quelque chose ne décolle pas, on ne s'y attarde pas trop longtemps.
Nous aimons considérer notre musique comme un kaléidoscope. un nombre limité d'éléments de départ, mais un nombre infini de reflets, de variations, de permutations, de changements de couleurs. Fulco fonctionne souvent de cette manière même lors de l'écriture de compositions.
Si cela est devenu (une des) l'identité(s) des Beren Gieren, nous en sommes très contents ! En tout cas: moins est infini (Less is Endless...)
° L’identité que vous développez, finalement n’est-ce pas la tournure actuelle du jazz ?
Oui et non. On ne peut en aucun cas échapper à l'air du temps. Nous en faisons partie ! Tout est connecté ! Autant demander à l'air du temps : n'est-ce pas le tournure actuelle des Beren Gieren?
Au sein de cet zeitgeist, nous recherchons une certaine universalité et l'intemporalité ; beauté, joie, perte, risque, beauté...
Ce qui nous fait peut-être appartenir à cette époque, c'est que nous ne pensons pas par genres. Ou : tout est possible, il n'y a que de la musique... Et aussi le fait que nous sommes un vrai groupe, comme il l'a été dans la scène rock ou pop depuis bien plus longtemps.
° Vous sortez un nouveau cd, félicitations ! MAIS avant tout ne recherchez-vous pas le plaisir de le jouer sur scène ? De voir comment le public réagit ?
Absolu! Quelle merveilleuse interaction avec le public. On pourrait dire que le jeu ne commence qu'à ce moment-là, sur scène. Explorer et découvrir plus loin nos compositions. Le plaisir de se laisser emporter (avec le public), de nous surprendre, de nous donner de l'énergie.
Faire le disque était aussi très amusant! C'est très différent de jouer en live. En live, vous pouvez jouer des choses qui fonctionnent moins bien pour les auditeurs à la maison. Un album peut être un peu plus défini, avec des morceaux clairs et caractéristiques.
De plus, faire le disque est aussi une préparation pour jouer en live. Au cours de ce processus, de nombreux choix sont faits en termes d'arrangement et d'orchestration, des choses que nous n'aurions pas explorées si profondément autrement. C'est le plan de base pour la poursuite de l'exploration.
° Votre groupe a été créé en 2009. 2021/22 sera la consécration pour DBG, fruit d’un important et colossal travail ?
Il n'y a ni fin ni point de départ. Le 21/22 peut certainement être la grande année de l'ours ! Assez de graines, assez de fruits !